FICHE ELEVEUR

Hermanos RIVAS


naît : 1650/1700
meurt : 1774/1800


La famille RIVAS est une famille notable d'agriculteurs de DOS HERMANAS, à une quinzaine de kilomètres au sud de SEVILLA ; elle comprend 2 branches : les DOMÍNGUEZ RIVAS et les RODRÍGUEZ RIVAS. Faute de plus amples renseignements, il est convenu d'appeler cet ensemble d'éleveurs les "Hermanos RIVAS" et leur(s) élevage(s) Hermanos RIVAS. Ils ont leur propre fer.

Des informations complémentaires sur les ganaderos RIVAS
Peu d’informations nous sont parvenues sur les RIVAS. Toutefois selon Luis URIARTE, qui signait "Don Luis", les RIVAS seraient originaires du pays basque, et plus précisément de la vallée d’Orozko, au sud de Bilbao. Une fois arrivés en Andalousie, ils auraient séjourné quelque temps du côté de Córdoba puis auraient fini par s’établir à Dos Hermanas où ils seraient peu à peu devenus propriétaires d’immenses domaines agricoles et éleveurs de bovins, de moutons et de cochons, utilisant aussi les pâturages municipaux communautaires. Plaide dans ce sens leur maison familiale de Dos Hermanas, aujourd’hui hôtel de ville, qui est l’un des plus beaux et des plus importants édifices de la cité.
La famille des RIVAS ganaderos est composée de 3 frères : Alonso, Francisco et Tomás DOMÍNGUEZ RIVAS, lesquels ne dédaignent pas d’actuer parfois bénévolement comme varilargueros, c’est-à-dire picadors. Le second, Francisco, est prêtre, ce qui ne l’empêche nullement d’être ganadero… et il est fort loin d’être le seul dans l’histoire tauromachique ! Lui aussi toréait parfois comme picador… ce qui ne serait guère concevable actuellement.
Les toros sont d'abord lidiés au nom d'Alonso RIVAS, mentionné en 1734. Ensuite (1759), ils sortent au nom de Francisco RIVAS, le frère cadet. Ses aînés étant décédés, en 1762, le benjamin, Tomás RIVAS, prend à son tour les rênes de l’élevage ; il les gardera jusqu'à sa mort, en 1764. Il semble que le DOMÍNGUEZ de "DOMÍNGUEZ RIVAS" n'apparaisse pas sur les affiches.
Á partir de 1765, c’est son neveu, Tomás Dionisio RIVAS, fils du frère aîné Alonso, qui hérite de tous ses biens, y compris la ganadería. Il continue à lidier comme son oncle, et sous la même appellation de Tomás RIVAS. Ce Tomás Dionisio maintiendra la prestigieuse renommée de sa ganadería une dizaine d’années : jusqu’à la vente au 1er conde de VISTAHERMOSA entre 1770 et 1774 [en 1775, disent certains]. Au moment de cet achat, il y a donc déjà une 40aine d’années d’excellente sélection. C’est dire que, si les VISTAHERMOSA ont donné leur nom à cette caste fondamentale et formidablement accru son prestige, ses authentiques créateurs sont en fait les RIVAS. De ce fait, la région sévillane d’Utrera n’est pas le berceau de la caste vistahermosa, comme on le dit couramment : c'est Dos Hermanas ! On ne devrait jamais dissocier les VISTAHERMOSA et les RIVAS...

La thèse classique sur le travail des ganaderos RIVAS
Classiquement, on pense que les RIVAS rassemblent et commencent vraisemblablement à sélectionner, certainement dans du bétail local (on manque d'informations de l'époque), des bêtes aptes à la lidia. Leur travail sera l'origine de la caste vistahermosa, qui représente quelque 98% du sang des ganaderías actuelles. Par commodité, on considère ici leur travail comme utilisateur/créateur d'une quasi-caste : les toros de la tierra d'Andalousie. Il semble que Francisco JIMÉNEZ, dit "EL RUBIO", qui jouera un grand rôle auprès des VISTAHERMOSA (cf. encaste vistahermosa), ait déjà aidé les frères RIVAS dans l'achat et la sélection de bétail venant, entre autres, de la dîme payée en nature par les nobles possédants aux ordres religieux d'Andalousie.
Cette thèse peut être précisée, comme on peut le voir dans la fiche sur l'élevage RIVAS.

La fin des ganaderos RIVAS
Cet élevage jouit d'une bonne réputation continue ! On comprend qu'il attire l'attention de Pedro Luis ULLOA CALÍS REINA, le 1er Conde de VISTAHERMOSA -ainsi que de son fils et successeur Benito ULLOA HALCÓN de CALA-, qui se porte acquéreur en 1770/1774 [en 1775 ???], peut-être en plusieurs fois. On ne sait pas pourquoi Tomás Dionisio RIVAS se défait de ses toros...
[Attention à ne pas confondre ces deux personnages avec leurs cousins Benito ULLOA LEDESMA SANABRIA, Marqués de CASA ULLOA et Benito ULLOA PONCE de LEÓN, son fils, dont le nom est lié à la caste cabrera.]